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5 pas à appliquer pour l’étape de relecture

Très souvent les doctorant.e.s mélangent et combinent l’action d’écrire et l’action de relire.

AÏE ! ça fait perdre énormément de temps, et on sait qu’en thèse, le temps est précieux !

Alors, on pose dès maintenant la couleur : écrire n’est pas relire

(Tu peux relire cette phrase 3 fois 😉avant de poursuivre).

J’ai écrit et je vais relire : comment je m’y prends ?

 

Tu as écrit ton chapitre (ou ton sous-chapitre, ou ton point). Ça veut dire, que tu disposes :

  • du contenu que tu voulais poser,
  • d’un texte organisé en titres, sous-titres,
  • d’un paragraphe d’introduction, d’un paragraphe de conclusion, à minima,
  • de phrases de transition entre les différents points

Tu disposes d’un texte et tu t’apprêtes à le relire.

(Je n’ai pas dit, tu disposes d’un texte parfaitement écrit 😉)

Je sais que cette étape de relecture n’est pas super confort. Tu as passé des heures, des journées, des mois à écrire et probablement juste de penser « je vais relire », te donne des nausées 🥵 d’où l’importance de décortiquer cette fastidieuse étape en petits pas clairement identifiés.

Avant toute chose, clarifions l’OBJECTIF : les différents pas que tu vas faire vont te permettre de disposer d’un texte fini qui peut être envoyé à ton.tes encadrant.e.s pour relecture.

On y va pour les 5 pas à appliquer pour ton étape de relecture !

 

➡️Petit pas 1 : un paragraphe = une idée

Oui, tu vas me dire, c’est évident ! Et bien, je vais te dire que c’est l’erreur la plus répandue chez les doctorant.e.s 😊

  • Prends ton premier paragraphe : vérifie, est-ce que dans ce paragraphe j’ai une idée ou 40 ?
  • Dès que tu repères qu’il y a plus d’une idée : curseur en fin de phrase et hop à la ligne
  • Prends le temps de reformuler (car comme tu as coupé, ça va t’amener à tisser autrement)
  • Et basta
  • Passe au paragraphe suivant et ainsi de suite

Si tu fais ça pour un point (et ses sous-points) : c’est déjà super comme action !

Tu viens de faire un pas énooooorme de clarification. Et ton.tes encadrant.e.s apprécieront grandement !

 

➡️Petit pas 2 : le guidage du.de la lecteur.trice

Ce pas est essentiel car c’est celui « qui fait la différence ».

Une thèse qui ne guide pas la personne qui va relire, est une thèse qui la fera grincer des dents et qui la fatiguera (et ça, que ce soit tes relecteurs.trices informel.l.e.s, tes encadrant.e.s, tes rapporteurs.trices). Toi, ce que tu veux, c’est que la personne comprenne et lise agréablement ton écrit 😉

Alors, change de casquette et mets-toi à sa place.

Toi, ça fait des mois et/ou des années que tu bois, mange, rêve, cauchemarde, pense thèse, ta thèse. La personne qui lit n’est pas imprégnée du sujet et de tes lectures comme toi.

Ce décentrage, ce pas de côté t’aidera à mieux accompagner la lecture des autres.

Une relecture générale en te posant la question « est-ce que je guide la personne qui va me lire » est une super action. En avant !

 

➡️Petit pas 3 : le nettoyage du superficiel

On le sait. On veut tellement tout dire et bien dire, qu’on fait souvent des phrases ultra-complexes. Ou encore, on surcharge d’adverbes.

Là, c’est ton côté regard de bucheron.ne qu’on appelle.

Tu vas faire une relecture avec la machette :

  • Phrase trop longue : je réduis !
  • Trop d’adverbes : je coupe !
  • Expression alambiquée : je simplifie !

Ce n’est pas un texte verbeux qui va être « plus scientifique », c’est l’accessibilité de tes propos et de tes arguments qui est important : à toi de voir comment tu doses 😉

Partage : pendant ma thèse, je lisais un chercheur de mon domaine : pompeux, verbeux au possible, phrases complexes, etc. je devais relire 5 fois ses articles pour comprendre, une vraie corvée ! Je lisais beaucoup une chercheuse, qui elle, exprimait les choses dans des paragraphes concis, avec des tournures simples, des citations dosées, pertinentes : un régal de la lire. Tu vois ?

Astuce : si tu utilises « autrement dit » ou « en d’autres termes », vérifie bien que ce n’est pas redondant (et oui, je te le dis car j’étais trèèès redondante en début de thèse 😊)

 

➡️Petit pas 4 : les mots précis (ou le moment où tu peux inviter ton perfectionnisme)

Ah, c’était mon moment préféré. Tant d’heures et de semaines à maintenir en laisse mon perfectionnisme : et là, c’était son moment !

Ce petit pas est jouissif : tu as ton texte et tu as signalé des mots qui n’étaient pas exactement ce que tu souhaitais mais tu as tracé pour écrire (bravo !).

Maintenant, c’est LE moment.

  • Cherche le bon mot
  • Sois précis.e
  • Sois perfectionniste

Super astuce : aide-toi du dictionnaire des synonymes de L’université de Caen (CRISCO), c’est ton meilleur allié pour cette étape.

 

➡️Petit pas 5 : corriger l’orthographe et la morphosyntaxe

Et oui, une thèse sans coquilles, c’est mieux (après sache qu’on a toutes et tous rendu nos thèses avec quelques coquilles, fautes … et tu as sûrement déjà vu des articles qui en avaient). Mais, c’est clair qu’on essaye de tout faire pour qu’il n’y en ait pas.

Pendant cette étape, tu mets ton cerveau en mode « chasse à la faute ».

Encore une fois, change de casquette : mets-toi dans la peau d’un.e enseignant.e qui corrige un devoir.

Ton attention est uniquement portée sur :

  • L’orthographe
  • La grammaire
  • La syntaxe

Tu n’es plus dans la lecture de contenu mais dans la lecture de la forme !

Conseil : si tu peux déléguer cette étape : vraiment, fais-le, c’est un gain de temps énorme (et toi, tu peux continuer à avancer dans ta thèse).

 

 

👉 Tu l’auras compris, l’étape d’écriture n’est pas l’étape de relecture.

Si tu mélanges les étapes, tu ralentis ton écriture et tu ralentis ton avancement (ce qui est synonyme de « tu rajoutes des mois à ta thèse » et ce n’est pas ce que tu veux).

 

Le récap :

✅ Vérifie « un paragraphe = une idée »

✅ Vérifie « est-ce que je guide mon.ma lecteur.trice ? »

✅ Simplifie et coupe tout ce qui est superficiel

✅ Invite ton perfectionnisme : est-ce le mot précis ?

✅ Corrige tes coquilles

Essaye dans la mesure du possible de t’amuser avec la technique de changer de casquette.

La relecture est quand même fastidieuse mais avec ces petits pas, tu auras un peu plus de souffle et ton texte gagnera en clarté.

Applique, teste et adapte ces petits pas à ta façon de faire : tu en ressortiras gagnant.e !

Ptsss :

  • Si tu es en train d’écrire, fonce ! Tu sais que ce n’est pas le moment d’être pointilleux dans la forme. Pour ça, il y a l’étape de relecture.
  • Si en ce moment tu viens de finir l’écriture (pas parfaite) d’un chapitre et que tu vas passer à l’étape relecture, STP fais une pause de 2 jours minimum entre les 2 (sinon ça va être saturation garantie 😉).

Bonne relecture à toi.

Si tu as des questions sur l’étape de relecture, n’hésite pas à m’écrire contact@macoachdethese.fr

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