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Traiter les pensées parasites pour avancer plus rapidement dans la thèse

Une thèse, c’est une aventure longue. La thématique de la gestion du temps, de la fuite du temps, des mois qui défilent, des chapitres qui s’éternisent, etc. est un vrai poids.

Cette temporalité longue laisse place à beaucoup de pensées qui viennent occuper une grande partie de notre cerveau. Ces pensées nous font perdre du temps (et le temps, on en a besoin pour finir la thèse !)

Nos pensées parasites

Nos pensées nous trainent souvent dans des digressions, des gouffres, des espaces-temps sur lesquels nous n’avons pas réellement prise. Et pourtant, elles sont là, elles nous submergent. Exemples :

« Je n’ai pas suffisamment lu, il faut absolument que je lise 15 ouvrages de plus »

« Je ne vais pas y arriver, je suis trop lent.e, je vais peut-être arrêter la thèse »

« Dans l’analyse de données, tel truc va être compliqué, tel autre me prendra trop de temps, etc. »

« Le jour de la soutenance : on va m’attaquer sur ça, je vais pas arriver à me souvenir de tout, ça va être une catastrophe », etc.

Ça te parle ?

Que se passe-t-il dans ces méandres réflexifs ?

– Tu perds du temps

– Tu es dans de la projection, dans des hypothèses

– Tu perds ton énergie

– Ta motivation en prend un coup

Comment faire alors ?

Avant de répondre, quelques infos : 

🪧Info 1 : chaque scénario est construit sur la peur (il s’agit bien de ça)

🪧Info 2 : 95% de ce que tu imagines est faux et n’aura pas lieu

🪧Info 3 : ces pensées ne sont pas tes alliées

🪧Info 4 : tu peux changer la donne

 

Je te propose 3 actions possibles.

🥵 Dès que tu pars dans les pensées en boucle : 

Action possible 1 : prends ton carnet et écris tout ce qui se passe dans ta tête. Sans filtre, spontanément, librement.

Avantage : Tu libères de l’espace mental

Action possible 2 : assieds-toi, pose bien à plat tes pieds au sol, ferme les yeux et concentre-toi sur ta respiration. Une grande inspiration, ressens l’air rentrer dans tes poumons, ton ventre gonfler et expire.

3 grandes inspirations suffisent pour revenir là (« rien à réussir, rien à atteindre » juste respire).

Avantage : au lieu de ruminer, cette courte pause te recentre.

Action possible 3 : prends la pensée parasite du moment et pose-toi ces questions :

  • Est-ce que je suis sûr.e que c’est vrai ?
  • Pourquoi j’ai cette pensée, que vient-elle me dire, sur quelle peur s’appuie-t-elle ?
  • Est-ce que si je continue à alimenter cette pensée, je vais aller mieux ?
  • Comment je me sentirais si je n’avais plus cette pensée ?
  • Qu’est-ce que je peux faire pour avancer dans ma thèse malgré cette pensée ?

Avantage : regarder en face la pensée du moment permet de prendre de la distance, de réfléchir et d’amoindrir la force de la pensée

 

 

On reprend ?

Avoir des pensées parasites et bloquantes, c’est normal. En faire quelque chose, c’est la solution.

Tu ne vas pas d’un coup ne plus les avoir . . .

. . . cependant la seule chose qui te permet d’avancer, c’est l’action (même leaplus petite action).

J’espère que le recours à ces actions simples et efficaces lors des prochaines visites inespérées de ces fameuses pensées sera un succès pour toi. 

Douceur et persévérance à toi dans ton cheminement de thèse.

Estefania 💡